lundi 2 février 2015

Un pedazo de Cuba : La Habana


La Havane m'a fait cet effet que m'avait fait New-York à mon arrivée.
"Déjà vu", à prononcer avec accent yankee. Très vite, on déambule parmi une foule de clichés charmants. Les vieilles maisons coloniales couleurs pastel ou plus ardentes, décrépies souvent, les vieilles berlines américaines, les gens métissés et superbes d'abord. Et puis les heures de queues pour tout, les étals quasi vides, les quelques chaînes de TV officielles, l'absence de presse étrangère et de connexion internet abordable...

Le premier jour, j'ai marché au réflexe : tout droit, vers la mer. J'ai découvert la calle 23, la Rampa qu'on dit aussi. Avenue très passante qui traverse tout le quartier du Vedado, c'est ici qu'on sort, en famille, en couple, en drague. C'est un univers cubain pour de vrai, enfin urbain et havanais disons. La plongée par la suite dans la vieille Havane et ses rues bardées de touriste fait un drôle d'effet.


Sur le Malecon, marelle avec vue sur la mer


Au milieu de la Rampa, il y a Coppelia, un marchand de glace dans un grand bâtiment hectagonal (oui en fait je ne sais plus le nombre d'un côté, mais sûrement entre 6 et 8...). De tous côtés, des files immenses. Ici on fait la queue pour son assiette de glace qui sera grosse comme un repas. L'attente fait partie du plaisir, les vendeurs ambulants comblent les faims impatientes en proposant chips et manis (cacahuètes), mais il faut garder de la place pour l'avalanche de douceur glacées qui viendra ensuite. Ensuite, c'est facilement 1 à 2h après.



Ciné Riviera, sur la Rampa (calle 23)

En fait, la queue est un sport national. Pour monter dans le bus, pour retirer de l'argent ou bien en changer en passant d'une monnaie à une autre, pour acheter des oeufs si ils sont arrivés, de l'eau, pour téléphoner. Pas pour se connecter à internet depuis les Etecsa, ces postes sont réservés aux touristes. Attention, ici on fait ça bien. On demande qui est le dernier avant de joindre la file : "el ultimo" ?

Ça fait bizarre au début, de ne plus savoir comment faire pour cette chose aussi élémentaire dans nos vies qui est "acheter quelque chose". Je ne parle pas de faire son shopping, mais une bouteille d'eau est un accessoire de survie indispensable sachant que personne ne boit l'eau du robinet ici. Pour ça, il va falloir trouver la bonne boutique. Elles sont rares. Un étal au frigo rempli de sodas peut ne pas ou plus vendre d'eau. On vous renverra vers un autre, qui renverra vers un autre.On finira par trouver cette denrée rare qu'est l'eau plate en bouteille, compagne des heures de déambulation dans les rues havanaises...


Stand de tir urbain dans Habana Vieja


Le balcon d'une école maternelle, sur le Parado, La Havane

Cementerio Colon, La Havane

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