lundi 20 avril 2015

Machu Picchu express, sans train, avec entrain

Surpris par le temps qu'on avait laissé nous dépasser, on redescend de notre glacier en réalisant qu'on peut se faire une version rapide de la conquête du Machu Picchu alors qu'on pensait faire l'impasse sur la Merveille. Mais on jouera l'alternative, celle de ceux qui n'en font pas le centre de leur voyage et ne sont pas prêts à claquer des tas de dollars à chaque étape. 

Si, ceci va devenir un Machu Picchu



 A peine descendus de notre montagne et avant même d'avoir eu le confort d'une douche chaude qu'on sautait dans un bus vers Santa Maria. On descendait de la haute perchée Cusco, on retrouvait de plus en plus de vert et d'humidité. Les routes enturbannaient la montagne et on était du bon côté du bus pour ne pas voir le ravin. On l'a vu dans la seconde étape, entre Santa Maria et Santa Teresa, dans la petite voiture de notre taxi partagé qui nous trimballait pour 1h sur de la piste gadouyeuse. A traverser des rivières dans son carro tremblotant, on se disait qu'on verrait l'eau remonter du plancher. Lui n'était plus si jeune mais avait la poigne ferme sur le volant pour ce trajet périlleux qu'il effectue deux fois par jours, aller et retour.











Il nous a largué au village, pour qu'on saute dans notre dernier taxi, 30min de plus de piste vers cette usine hydro électrique d'où partent les trains qui vont jusqu'à Aguas Calientes, le village au pied de la fameuse cité inca.


Sauf que ces trains sont ridiculement chers pour les étrangers, 32 dollars pour 10km, faut pas déconner.



Alors là, l'alternative du routard, c'est suivre les voies ferrées, marcher à leur côté. Les voies traversent la jungle, le long de cette rivière toute agitée qui permet de produire de l'électricité. Elles arrivent au village, on finira donc par y arriver. On n'était pas tôt mais bien entraînés, notre pas rapide de récents montagnards ne nous a pas permis de devancer la descente du soleil.On a donc fini au halo des lampes frontales pour les 45 dernières minutes.











Aguas Calientes ortant follement de la jungle

Un dernier tunnel et après 2h30 de marche de la jungle, voilà qu'apparait tout illuminé le village, Aguas Calientes, aka Machu Pichu village. Un bled construit juste pour ce flux de touriste qui débarque quotidiennement pour découvrir la merveille du monde perchée au dessus. Un village playmobil, entre station de ski et mini Las Vegas, propre, kitsch, lumineux, étrange, surprenant, intéressant presque.






Il a fallu encore monter le jour suivant, d'abord pour éviter la suite de l'arnaque qui fait qu'une demi heure de bus vaudrait 12 dollars. On grimpera donc à pieds, tant pis si la nuit est courte (debout à 4h30 pour entrer sur le site avant la horde), si le dénivelé est clairement violent et si les cieux sont plutôt bougons. En Kway, et avec des pauses, on monte pendant une heure jusque l'entrée du site. On a beau être entraînés, on souffle et on sue. De bon matin, on croisé un lémurien pas encore planqué avant le grand débarquement de l'internationale touristique. C'est toujours un bon présage, un sage qui passe. Puis on grimpe encore, 1H30, toujours plus haut, toujours plus raide, et nous voilà en hut de la montagne Macchu Picchu, la vieille montagne qui a donné son nom au site. Dans un ciel absolument couvert.




Après 1000m de dénivelé en 2H30, on est content qu'il n'y ai rien plus haut...



Qué allegria !
Je repense aux Canaris et nos randos dans les nuages. On est trempés de pluie et de sueurs, plutôt crevés, mais content d'être arrivés en haut. On est une quinzaine, pas plus, d'aventureux haut perchés. Et quand par petit instant de miracle le ciel se découvre un peu et nous laisse apercevoir le Machu en dessous, c'est l'euphorie. Je pense qu'on entend d'en bas ces cris poussés dans les hauteurs sans pouvoir deviner d'où ils viennent. On redescend illuminés et ravis, certains d'avoir vécus des moments rares et exceptionnels là haut.






Puis on a visité, exploré, doucement, solennellement, quel bel et fol endroit malgré la foule fluo sous ses vêtements de pluie. A y repenser, on se dit qu'on l'a aimé aussi parce qu'on l'a mérité, c'était pas une visite mais une rando, avec au bout, oh la jolie merveille.

 On a redescendu tout ce qu'on avait monté, 1000m de dénivelé monté et descendu le jour même, même après 4 jours de trek en altitude, ça tire un peu. Puis on a resuivi ces étranges voies ferrées, repassé toutes les étapes avec plus ou moins de succès et après une panne de minibus un peu trop longue, un peu trop tard, on a fini par réussir à revenir à Cusco, notre camp de base péruvien.

Un peu de fatigue sur les visages, mais on est toujours sur notre petit nuage sur le chemin du retour

mercredi 15 avril 2015

Le tour de l'Ausangate en autonomie et en baskets

C'est ce montagnard de Jo qui a ouvert les voies de cette aventure au nom qui sonne déjà bien : l'Ausangate. 

On hésite longtemps avant de se lancer dans ce trek qu'on dit l'un des plus beau de cette partie du monde. La météo et un gros point faible : on est encore en saison des pluies, et 5 à 6 jours de rando grimpante dans la gadoue, c'est pas forcément le plus tentant. On envisage de possibilités. On pourrait aller au Choquequirao, des ruines plus oubliées que le Macchu, qui se méritent puisqu'il faut deux jours de marche pour y accéder. ou faire ce trek qui débouche sur le Macchu, le Salkantay, plus bas, plus facile mais forcément plus fréquenté.

On tourne autour du pot pourri d'options, et puis on finit par se lancer. On veut partir tous seuls, baskets et mochilas, le chalet de haute montagne dans le sac à dos (tente de bivouac, duvet qui résistent à -27°, matelas ultra légers, réchaud, popote,...). On achèterai bien une carte IGN mais tout est fermé puisque c'est vendredi saint. Alors on fait les explorateurs modernes, on imprime des récits trouvés sur des blogs, deux schémas approximatifs du parcours et on fait nos sac au plus léger suivant le ratio angoissant poids/confort.




JOUR 1 : on a rallié Tinke en bus, on était un peu les extraterrestres du bord et les enfants nous regardaient tiraillés entre timidité et curiosité. Les baskets fluos de Jo ont hypnotisé notre voisin de siège. Dans cette joyeuse pagaille, on a vu apparaître au loin des sommets enneigés. C'est bien par là qu'on va.  

On paie la taxe d'entrées de 10 soles( 3,3 €) aux communautés vivant sur le parcours du trek, et puis on se met en marche.

Dès la première montée, pour s'extraire de la vallée de Tinke, je crache mes poumons. Je ne fais pas la maligne, on part pour 5/6 jours de marche et me v'là avec un point de côté au bout d'une heure, exploratrice en carton pâte que je suis. Mais on avance, on se dit qu'on verra bien comment ça se passe, qu'on va au moins essayer.

On s'éloigne peu à peu des villages pour ne plus croiser que quelques maisons isolées. Les gens parlant espagnol se font de plus en plus rares : la plupart des habitants de ces montagnes ne parlent de quechua. On croise un homme qui nous propose des chevaux pour porter nos sacs. C'est que la plupart des gens partent dans ce trek avec une agence, qui fournit guide, cuisiner et des arrieros qui emmène le chargement à cheval pour permettre de marcher léger.  Mais l'idée c'est de tenter cette aventure en autonomie. Non merci señor, on se débrouille, enfin on essaie. En espérant ne pas avoir à faire demi tour et lui repasser devant tout bredouilles, ayant renoncer à l'affaire.


Troupeau de llamas et classe américaine (du Sud)

La pluie nous rejoint après 4h de marche, l'occasion de tester nos réflexes d'installation de capes de pluies et autres Kway de sac. 


Et après quelques kilomètres dans la boue, on aperçois le premier terrain de bivouac, où quelques tentes sont déjà montées. Et au fond, le massif de l'Ausangate, qui est un Apu, soit une montagne sacrée.

 
On monte la tente sous la pluie et s'y engouffre pour la nuit. Tant pis pour les sources d'eau chaudes attendues. On apprendra plus tard par nos voisins de camping qu'elles étaient vides, pour nettoyage sûrement. 

JOUR 2 : on se réveille dans un paysage blanchi par une fine pellicule de neige.  "ben oui, ça s'entendait cette nuit que ce qui tombait n'était pas de la pluie". Moi j'ai plus l'habitude de prêter oreille aux changements de vents et de courant, désolée capitaine, je ferais plus gaffe la prochaine. Du coup, on traîne un peu à se mettre en route, que ça fonde, que notre bazar sèche.
au premier plan, notre tente. Au fond, l'Ausangate fameux.

c'est parti

Le groupe qui marche avec un guide se met en route, on lui laisse une petite demi heure d'avance puis on se lance nous aussi.





encore frais, pimpants et quasiment propres


On croise encore quelques troupeaux, et les
gueules des lamas nous font rire chaque fois.


 On passe un premier col, l'Arapa, 4850m. Ca pique un peu, mais moins que le vent froid qui balaie la montagne là-haut. On hésite une fois le col passé sur le chemin à suivre, et apparait un homme à cheval qui nous renseigne. Même pas eu le temps de se perdre. Cette fois en tous cas...


On s'approche du glacier et s'émerveille. je découvre qu'un glacier vit, qu'il crie, qu'il se vend, fond, craque... Le bruit d'eau qui nous accompagne depuis le début de cette rando est interrompu par celui des avalanches, on lève alors les yeux pour tenter de voir où ça tombe.


On lève aussi les yeux pour voir toutes ces merveilles partout, la terre qui change de couleur, les lagunes qui se succèdent, des cascades qui s'égosillent, des bouts de montagnes qui apparaissent rouges entre leurs voisines plus brunes. On spasse beaucoup de temps à se dire des "waouhou" bien considérés, qui finissent par  s'atténuer quand on réalise qu'on a du se planter de chemin, parceque là, il n'y en a plus, jsutement de chemin. On aurait fait le tour de la lagune du mauvais côté, attirés par la cascade au fond où remplir nos gourdes. On piétine, on s'aventure sur des pans un peu torp abruptes, on renonce, on grimpouille. Heureusement, Jo sait lire la montagne et après quelques jolis tours et détours, fatigant mais sublime, on reprend le fil de la marche dans un sens qui semble être le bon.


enfin, d'en haut, on aperçoit le camp. Y'a plus qu'à descendre....
Un dernier col à passer (l'Ausangate pass, 4780m)  de nos ultimes forces puis une descente, si longue, vers le camp du soir que l'on arrivera pas à atteindre avant qu'il soit passé à l'ombre. Le groupe de trekkeurs nous y a déjà précédé. 

Les arrieros et leurs chevaux nous sont donc passés devant sans qu'on s'en rende compte, sûrement lors de notre aventure hors piste qui nous a valu une journée de 8h de marche...






 JOUR 3 : j'avais bien fait gaffe cette nuit là aux bruits qui nous assaillaient, et ce qui tombait sur notre tente ne sonnait pas comme de la pluie. C'était critallin et massif, mais jamais je n'aurais imaginé un réveil si blanc.
notre tente, déjà dénneigée




Jo saute dans ses baskets
la neige commence à fondre autour du campement

Ca a plus de gueule une fois le soleil levé

Très bien, on va donc continuer ce trek en baskets dans la neige. César, le guide du groupe nous avait déjà proposé qu'on le suive pour éviter de se perdre, les conditions météorologiques nous confortent dans cette idée. Tant pis pour notre envie d'autonomie, on a une montagne à grimper et elle se camoufle sous la neige, on n'aura pas trop du savoir de César. La journée commence par l'ascencion du Palomani, à 5250m soit 500 m de dénivelé depuis notre campement. C'est le plus haut col qu'on passera pendant ce trek. La journée doit donc commencer par une ascencion féroce, mais ensuite, César nous l'a promis, c'est que de la descente....


la lagune Ausangate et ses sublimes reflets
On lève donc le camp en même temps que le groupe de 4 qu'on commence à connaître à force de les croiser en bivouac : un couple allemand, un etats-unien de 18 ans qui file aussi vite que le guide et Fred, un australien.












Là, c'est vraiment dur
Tout ce joli monde part hyperéquipé, pantalon imperméable et guêtres qu'ils retireront bien vite, le soleil des Andes les faisant fondre sous toutes ces couches. Nous on n'a pas de tenue de neige, mais par contre on a nos sacs sur le dos. très vite, on est distancés par le groupe qui disparait au détour d'un zigzag, d'un flan, d'un plat. Nous on suit tant bien que mal, on sue, on grimpe mais il faut le dire, on en chie !

 
On finira par le passer ce col, à bouts de forces. Pendant ce temps, le groupe avait eu le temps de construire un bonhomme de neige qu'ils feront dévaler le long de cette pente infernale tandis qu'on reprend notre souffle.









César avait dit vrai, le reste, c'est que de la descente, on change encore de monde plusieurs fois, de la haute montgagne aux plaines, aux marécages, toujours à tourner autour de ce gros pâté de montagnes et découvrir ainsi toutes ses faces....






Arrivés au campement, on profite d'un bout de soleil pour faire sécher le matos qu'on a du rangé mouillé ce matin enneigé. Mais la pluie stoppe nette les opérations au bout de quelque minutes. On monte la tente en urgence, on s'y engouffre et on y est bien, heureusement car l'averse dure jusqu'à la nuit.










JOUR 4 : Réveil très tôt car César craint un peu la météo : des chutes de neige comme celles de la veille pourrait compromettre le passage du prochain col.  C'est le réveil le plus froid du trek. On est au milieu des nuages qui nous enveloppent peu à peu, il fait glacial, humide et pas moyen de se réchauffer. 







en plus, le chien a mangé mon kouign aman dans la nuit













Une seule solution : marcher. Il est 6h30, c'est reparti...


Nos compagnons de marche nous questionnent "vous aussi, vous finissez le trek aujourd'hui ?" . Les quelques infos qu'on avait pu glaner nous parlaient de 5 à 6 jours de marche, on n'a pas cherché plus loin. On réalise donc que c'est peut-être nos dernier jour de montagne, et que cela nous permettrait d'autres aventures. Faire le Machu Picchu avant le départ de Jo serait un hold-up d'étirement du temps. ET ça, ça nous tente.


C'est parti les gars, on va donc vivre ce jour comme un dernier jour. Ca grimpe, on s'émerveille.Très vite, on retrouve la haute montagne et sa neige dense. Le dernier col à 5100m (Jampa pass) entraîne accolades et congratulations chaleureuses de tout le groupe. Voilà, maintenant, on redescend. Et quelle descente....



les troupeaux de vigognes nous cernent


On marche dans le blanc, on guette le bleu, on croise des vigognes, ces lamas sauvages dont le poil est si recherchés. On avance si légers qu'on en oublierait les mochilas. On est heureux et chaque seconde s'apprécie.  Regarde comme c'est beau :


 






Alors qu'on fait une pause en face  de cette lagune sublime, une apparition. Une petite silhouette s'approche de notre goupe timidement, toute seule au milieu de ce grand rien. un petit bonhomme tout emmitoulé, le visage brulé des gens de smontagne,s les mains quasi violettes. Elle nose pas torp s'approcher mais Cesar l'amadoue avec ses quelques mots de quechua et des douceurs trouvées au fond de son sac. Cette apparition c'appelle Noelia ou Manuella, elle n'articule pas trop. Elle ne doit pas avoir 5 ans. Elle jette de temps en temps un regard à une ombre au loin là-bas : son papa qui travaille, à plus de 600 m d'ici. Elle observe et se cache à la fois, ce drôle de monde de montagnards de passage, drôlement accoutrés et fichtrement chargés. 




On repart, Noelie mène le groupe un moment puis s'échappe entre les murets. Elle court sans choir, son pas est léger et habile,  très vite elle disparait derrière quelques cailloux.



Nous on avance, on compte les lacs et les variétés de bleus.






 Puis on rallie enfin Pacchanta, après une grosse journée de 8 heures de marche. On ne s'en échappera pas facielment de ce bled, et sous l'averse on trouvera refuge dans une tiendita dont la cholita de propriétaire nous régalera de café instantané assez chaud pour nous fournir du rab de force.







On finira par rentrer sur Cusco à la nuit tombée, crevé, crassous, la tête encore dans les nuages et parés pour de nouvelles aventures dès le lendemain : l'assault du Machu Picchu...


Maintenant, dans ma tête, j'ai ce genre de souvenirs qui traînent...



lundi 13 avril 2015

Semana Santa en Cusco

Cusco est une belle ville coloniale construite à flan de montagne, farcie d'édifices religieux cathos qui ont tous été bâtis par les colonisateurs sur des lieux phares de la civilisation Inca. Au nombre d'églises, on imagine bien l'importance administrative et cultuelle de cette ville avant sa conquête par les Espagnols.


A mon arrivée, je loge chez Albert et Jimmy, deux frangins qui vivent dans une baraque perchée sur les hauteurs de la ville

La ville est rouge de tuiles et de briques et s'étend sur les cerros environnant. Logée au départ chez un couchsurfer dans les hauteurs de la ville, au dessus de l'église de Recolleta, je peux, comme j'aime, commencer par contempler la ville du dessus avant de m'y plonger. 



Chez Albert. A droite,les toilettes (c) Luzu Jazzbass


Cette plongée est cependant surprenante. Cusco est le camp de base de milliers de touristes qui partent quotidiennement vers la Merveille du Monde du coin qu'est le Macchu Pichu. S'y concentrant donc des dizaines d'agence de voyages proposant de visiter ruines, jungle, sommets environnants. Tous les gringos de Cusco paraissent sur le point d'aller grimper une montagne ou une ruine : chaussure de randos et pulls en alpaga à motif de lama sont l'uniforme du touriste en transit. Je ne m'exclue en rien du mouvement, je me contente de baskets mais m'y balade sous un bonnet en simili alpaga dont la douceur m'a conquise. Je débarque à Cusco pour la Semaine Sainte, et lors de la procession du Señor de los Temblores (le Seigneur des Tremblements de terre), le protecteur de la ville, la foule de gringos laisse place à des fidèles venus en masse de toutela région pour voir ce Christ noir promené dans toute la ville par des porteurs bien vaillants qui semblent morfler sous le poids du culte ou du moins de son icône.

 



 Fanfares et délégations des écoles accompagnent la procession de même que des sonneurs traditionnels en costume andin qui soufflent dans...des conques ! On est déjà à 4000m d'altitude dans les Andes, que font ces indigène le lambi à la main ? Au musée de l'inca, je découvrirai que la conque est un instrument traditionnel des civilisation incas voire préinca, et qu'on les toruve dans la montagne. Il semble que ces terres aient été immergées il y a quelques millions d'années. On est maintenant à 3400m au dessus du niveau de la mer, on imagine le bazar que cette poussée de montagne à l'adolescence de la planète.