lundi 2 février 2015

Une pedazo de Cuba : Barracoa

Un saut à La Havane pour rencontrer les potes de Juliette et découvrir l'école de ciné de San Antonio de los Baños, et je repars.


Piscine olympique de l'école de ciné

Sur les murs de l'école, M. Chat et le chat de Chris Marker, comme à la maison...
18h30 de bus, à l'Est toute : Barracoa

Intéressant aussi d'observer ces routes plutôt vides, tout ces gens qui attendent au bord des chemins un ride de stop ou un camion, moyen le moins cher de se déplacer. On sait qu'il passera, le temps et l'attente ici sont des choses qu'on sait relativiser.







Baracoa est un peu la Bretagne de Cuba niveau précipitations. Il pleut, beaucoup, et très fort. La veille de mon arrivée, la journée n'avait été qu'une énorme averse tropicale. J'ai eu plus de chance pour mon premier jour sur place, accalmie jusque la fin d'après midi qui m'a permise de sauter directement du bus à l'ascencion du Yunque, le rocher qui domine la ville. Dans la boue, avec quelques glissades certes, mais élégantes, j'ai pu grimper en haut de ce cailloux après 2h dans la jungle avec deux petits couples rencontrés sur le chemin et Manuel, le guide du parc national qui a l'air de danser quand il se balade dans la forêt, tandis que nous les yumas (les étrangers), on se rattrape aux branches.



Pour mon second jour, les nuages ont terrassés mes envies de prendre un bus pour aller lézarder au "soleil" sur une plage plus au nord. Du coup, j'écris. Et quand la pluie se calme, je marche, vers la plage. Je prends quelques photos avec les restes de mon réflexe, plutôt incontrolables. Je me balade sur le Malecon, le long de la mer, toujours ça va, bien que l'accumulation de déchets ramenés à la côte par les vagues de l'Atlantique fait peine à voir.
L'Atlantique depuis le malecon de Barracoa

Je venait à peine de me débarrasser du énième cubain m'assurant qu'il fallait absolument qu'il m'enseigne la salsa, quand je rencontre un gars avec un gros sac de jute sur le dos. Il m'aborde en español, bueno, sinon je prétend ne pas parler anglais. On discute un moment, tranquilos. Il fait de l'artisanat mais moi je voyage, je n'achète pas d'objets. Il me raconte qu'il emmène parfois les touristes sur la pointe en face, dans un parc naturel dans lequel il y a un mirador avec un superbe point de vue et une grotte où on peut se baigner.

Il est buena onda, les 5 pesos qu'il demande pour monter là haut seront partagés entre lui et la famille qui ouvre sa finca (son terrain agricole) pour libérer l'accès au mirador et à la grotte. Je n'ai pas de plan pour la journée, on m'en offre un sur un plateau d'argent. En plus de me faire découvrir ce parc, ses routes de terres rouges défoncées, ses flaques oranges, ses arbres, ses graînes, on discute de la vie cubaine, de sa vie cubaine.






Boca de Miel, village de pêcheur à l'embouchure de la rivière




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