mardi 18 août 2015

Transition incertaine

Petit dej au Castillo
De notre château de pirates, derniers clins d'oeil aux Caraïbes entre deux cuillères de porridge à la canelle. Le chrono est lancé, nous voilà en route pour une journée de transition, dans la direction du Costa Rica. Le réveil n'a pas sonné trop tard, il fait beau, nous avons quelques infos sur les transports, il est 7h30 et nous partons dans l'espoir d'atteindre ce soir notre objectif : une jolie petite île dans le Pacifique du nom de Boca Brava ("la bouche courageuse").
Le bus arrive, enfin, et de un. Arrivée à Sabanitas pour quelques courses rapides et sauter dans un autre bus pour Panama City ... On attend encore, mais avec avocat et "queso crema" dans le sac, notre casse croûte préféré. Deuxième bus, premier film bien religieux qui parle de Jésus et tout et tout, j'arrive même à comprendre quelques mots. Après 2h de bus, à peine arrivés au terminal de Panama City, boum, chance, nous montons sans attendre dans un bus qui doit nous conduire 8h plus tard à un croisement appelé Horconcitos !

On roule, on roule, des travaux, la nuit tombe, énorme pluie, et donc question, vaut-il mieux continuer jusqu'à David, plus grande ville, et sauter notre petite étape plutôt que de risquer de rester en rade à un croisement ? Assis derrière nous un gars fort sympa nous donne bien gentillement plusieurs petits conseils. Après quatre films dans le bus, croisement en vue, la pluie s'est bien calmée. Un taxi est là, et il nous conseille même de prendre le dernier des quatre minibus de la journée qui va partir, et qui est moins cher. A peine le temps d'être surpris de la bien notable gentillesse de ce taxi, et voilà que le minibus démarre déjà.

L'orage illumine le ciel en grand, jour, nuit, jour, nuit. Pacifique en vue, négociations avec le taxi sur les heures de nuit, la taille des sacs... Quelle créativité pour gagner des dollars! Nous espérons l'île, il nous faut donc un bateau. Il est 21h, il fait nuit depuis plus de 2h, on est bien contents d'être déjà arrivés jusque là, mais pas bien sur de la suite. L'épicière téléphone aux gars des bateaux taxis, qui ne répondent pas, que l'on relance. On envisage une nuit près du quai, mais l'épicière nous dit que tout est plein. Elle nous parle d'un hostel, on y va.Les deux proprios italiennes, elles aussi bien gentilles, téléphonent à un gars, appellent la copine, sur ce un autre gars arrive, repart demander une info ... Et pour finir un ultime bateau doit aller chercher la cuisinère qui travaille sur l'île, il nous attend, et bien sûr nous pressons le pas. Après quelques vagues motorisées sur le Pacifique, cernés par les éclairs,  pleins sourires et sourires pleins, nous arrivons à destination, dans ce p'tit endroit perché et isolé, espéré.

Au terme d'une telle journée, c'est surtout du bonheur. Le plaisir d'être tombés sur des gens bien aidant qui font toute la différence. Chaque tout petit coup de pouce est un gros coup de main. Nous sommes maintenant curieux d'explorer notre petite île, demain au petit jour, il paraît qu'il y a des singes...
Les singes howler. Ceux-là mêmes qui nous ont réveillé avec leurs hurlements de cochon.



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