jeudi 18 décembre 2014

D'un départ






Abalone au ponton à la Marina de Mindelo
Les quelques jours de dernière escale terrienne à Mindelo ont été remplis de vie et d'amis. On avait profité de la terre assez fort pour pouvoir s'en servir comme tremplin.

Le départ (LE GRAND DEPART) a eu lieu un lundi à 14h, à l'unisson avec nos copains des voiliers Eraünsia et Embellie V. Imagine et Diadème ont été aussi du tir groupé. Les cambuses étaient pleines, les réservoirs aussi. Cinq bidons jaunes arnachés à l'arrière nous offraient un petit rab sur nos réserves d'eau limitées, crainte qui nous tiraillait un peu (on était arrivé à Madère à sec après 6 jours de traversée, or là on partait pour 18  à 20 jours...). Des filets à fruits avaient poussé dans la "cuisine", un régime de banane encore verte était notre salut pour espérer avoir des fruits passée la première semaine. Non nous n'aurons pas le scorbut !

Filets à fruits et régime de bananes



On a quitté le ponton sous les sifflets, casseroles et autres expressions d'encouragement du gros de la flottille qui partait le lendemain.

On est passé saluer Pierre sur Cabochard, au mouillage dans la baie, puis on a quitté le port et laissé la terre devenir toute petite.



Salut d'Abalone à Pierre sur Cabochard au départ de Mindelo


On avait prévu un départ groupir mais on s'est échappés avec un peu d'avance. Ca n'a pas suffit : plus grands et mieux  toilés, les bateaux amis nous ont doublés rapidement. On a pu communiquer quelques heures seulement, et à la fin de la première nuit de mer, ils avaient déjà disparus de notre horizon. Tant pis, la bataille navale hauturière lancée sur VHF aura lieu par messages interposés grâce au téléphone satellitaire (que nous appeleront Iridium de son petit nom). A nous le grand large, la haute mer, l'horizon partout et tout le temps.

Eraünsia à quai pour les derniers pleins avant le départ
Embellie V, pour la dernière fois dernière nous, au départ de Mindelo


Dès le lendemain, nous étions donc déjà seuls, mis à part quelques oiseaux et les dorades coriphènes apparemmment bien décidé à ce qu'on n'attaque pas dde suite nos provisions pour trouver de la protéine qui rend le marin fort et vaillant. Sous le soleil et dans le gros vent, on se faisait secouer mais on avançait vite. En pause écriture à l'avant avec Pauline, je lève le nez et réalise soudain que quelque chose ne va pas. Doucement, tranquillement, le gênois s'échappait. Le manillon le maintenant en tête de mat avait lâché, et la voile descendait donc avec un drôle de flegme paresseux.

Gênois en grêve, mais on n'est pas stress

On l'a choppé avant qu'il s'échappe, et il a fallu monter Philippe en tête de mat pour aller débloquer le bazar resté perché. Voilà comment cette traversée a débuté  : une drôle d'avarie mais rapidement maîtrisée. Une fois regrée, Abalone a repris son rythme de croisière rapide et nous nos diverses activités dont je vous parlerai bientôt.


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