mardi 18 novembre 2014

Des Canaries au Cap Vert, vie de bord


Je vous écris quelques milliers de kilomètres plus sud que la dernière fois. On poursuit toujours cette échappée belle, vaillants et heureux, mais on n'ira pas plus bas qu'ici. Maintenant ça sera surtout cap à l'Ouest.

Abalone caracole quand le vent le veut bien. On a mis 6 nuits et 5 jours à rallier le Cap Vert. 6 jours et 5 nuits sur la mer jolie, seuls à part des nuées de poissons volants qu'on se plait à observer des heures, des dauphins forcément, des baleines à peines croisées et une tortue qu'on a failli déranger en pleine sieste à l'approche du Cap Vert. Ah et des milliers d'étoiles forcément.

On a remis à poste la vieille barre franche, la barre à roue n'inspirant qu'une moyenne confiance par gros temps. Ça permet un sport quotidien apprécié des hommes du bord :

 

Ils s'attèlent aussi à d'autres tâches, je vous rassure :
Une de nos émotions de nav' est d'entendre filer la ligne sur le moulinet. Les touches sont plus nombreuses que les prises, il faut l'avouer. Elles arrivent souvent en milieu d'une collective sieste, ou d'un apéro. Tout le monde se rue à l'arrière, chacun son poste pour tenter de chopper la bête. Sauf que des fois elle nous échappe, laissant une impressionnante marque de dents sur le rappala, ou emportant carrément avec elle le poulpe de latex qui brille au bout de la ligne. Mais des fois quand même, ça fonctionne, pour le bonheur de nos estomac, la dorade coriphène est un délice :



Si dans côté on lutte pour tenter de chopper quelques chairs marines fraîches, d'un autre, on retrouve parfois sur le pont de suicidaires poissons qui ont loupé leur atterissage. Ces eaux atlantiques regorgent de poissons volants qui s'envolent en groupe, parfois sur des centaines de mètres, c'est vraiment impressionnant à observer. On les dérange alors c'est comme si ils s'échappaient de la coque, et planant au ras de l'eau, rebondissent parfois d'un coup de queue, et disparaisse se perdre quelques vagues plus loin. 

Au matin donc, on en trouve parfois qui ont loupé la vague et on atterri sur le roof au lieu d'amerrir. Celui-ci, tout petit, n'a pas eu de chance, mais au moins il connaîtra la gloire:



Et puis, on a fini par rallier la terre, où l'on profite de soirée moins penchées et secouées qu'à l'accoutumée pour installer une salle de projection dans le cockpit : un ordi des enceintes, des pop corn, des coussin et bienvenue au Grand Rex Abalonien.





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