Comme toujours, on ramène dans nos expansifs sac-à-dos (la fin du voyage approche, ils s'engraissent un peu ) une bonne part de rêves. On n'a souvent aucune attente précise sur l'endroit où on arrive, mais on sait au moins ce qui nous attire. Au Japon, on a dans notre baluchon des envies de découvrir la campagne japonaise, qu'on imagine montagneuse, calme, verte avec des routes sinueuses qui montent vers des temples...
Singes japonais à cul rouge gardant la montagne, dans les hauteurs de Shodoshima |
C'est d'abord à Tokyo qu'on trouve une évasion agricole, qui l'eut cru. Les parcs sont assez nombreux mais on rallie la gare de Tokyo pour se faufiler dans l'immeuble Pasona, siège d'une boîte de RH, et autodésignée "ferme urbaine". Forcément ça nous attire.
La facade de l'immeuble est déjà toute végétalisée. Entre les portes d'entrées et le lobbys/hall d'accueil : une rizière !
Les salarymen en costard côtoient les jardiniers de circonstances, une partie du travail est réalisé par des personnes handicapées. Les réunions se tiennent entre des jeunes plants d'agrumes en fruits. Ca ne sent pas la terre, la plupart des plantations poussant hors sol, mais déjà les tomates et le basilic nous réveillent les naseaux.
C'est une surprenante expérimentation au cœur de la ville, mais comme souvent ici, on ne pourra trouver d'interlocuteur anglophone disposé à répondre à nos mille questions.
Tant pis pour nous. On s'échappe alors vers Wazuka, où Kazumi-san nous accueille dans sa ferme de thé vert. Enfin voilà la campagne, on oublie les costards, on ralentit l'allure, on vit au rythme du soleil et le chant des oiseaux accompagne notre travail matinal.
Au milieu des champs de thé, des ventilateurs pour chasser les nappes d'air froid stagnant au dessus des haies de thé |
Quelques jours avant la récolte, on nettoie retire les feuilles mortes du thé pour éviter qu'elles gâchent la récolte |
Kazumi-san dans le hangar où sont rangés par taille les baches qu'on utilisera pour protéger les plantation de thé du gel |
A peine mon anniversaire noyé sous des litres d'eau chaude dans la cité thermale de Kinosaki, on repart, direction Shodoshima.
On va rester une semaine sur cette petite île aux faux airs de Grêce, au Nord est de Shikoku, dans une ferme où Jiro-san et son épouse Sanae-san produisent de quoi manger et vendre un peu, du légume organique avec vue sur mer.
Sanaesan et Haru (printemps), la chèvre |
Lumière d'un premier soir, heureuse de cette échappée rurale |
entourés de rizières |
pausa orange du voisin / café au jardin |
missions bois pour le chauffe eau |
On termine notre séjour à Shodoshima par une matinée au collège, une visite qui attaquera bien nos préjugés sur l'éducation au Japon qu'on imaginait si stricte et pincée. On en reparle avec vous au plaisir.
On continue avec le plaisir (toujours), pour un dernier week-end japonais sur la splendide île de Shikoku. Des forêts si vertes, des rivières partout, de montagnes, du vent, de la mer, tout ce qu'on aime y est, et on peut même y marcher. Nos hôtes lisent le japonais, un monde s'ouvre à nous fait de temples planqué, de brochette de poisson grillé, de sentiers sinueux et de crêtes et sommets.
weird, je sais |
On l'a donc eu notre Japon des bois, et ce mois japonais nous a surpris et enchanté. On est prêts à repartir, sans exclure d'y revenir. Ce sont les meilleurs départs. Prochaine étape, New-York.