On n'est pas en vacances. On ne fait pas le "tour-du-monde".
ON EST EN VOYAGE.
dimanche 24 avril 2016
Réunion de famille à Hong-Kong
Jamais sûrement on aurait choisi de nous mêmes de faire passer notre itinéraire mouvant par l'étrange Hong-Kong. Mais Mathieu, mon cousin (Ju) y vit depuis quelques années, sa douce est de là-bas et leur fiston y est né. Alors on fait de la mégapole furieuse un écrin pour des retrouvailles au sommet (36 étages au bas mot), rejoints par mes parents pour que la fête soit plus folle.
Du balcon de chez le cousin, le soir venu
Au sortir de l'aéroport, on est surpris par la chaleur moite qui nous accompagnera tout au long du séjour. A l'atterrissage, on n'a vu qu'au dernier moment se dessiner les bateaux circulant entre les iles de la baie, un couvercle de brume drapant Lantau où s'érige l'aéroport international. Matt, Vanessa et le petit Hugo nous y attendent et on commence à prendre goût à ce luxe incroyable et toujours si heureux d'être attendu à l'arrivée (après Hélène en Nouvelle-Zélande, Stef à Tokyo...).
On s'entasse dans un taxi et on s'échappe vers les Nouveaux territoires. Ils vivent donc au trente-sixième étage d'un immeuble qui en mesure une cinquantaine, aligné au garde à vous dans un bosquet d'autres bâtiments tout aussi élevés. Partout des grues, Hong-Kong continue de s'étendre de toutes parts. En deux ans, ils ont vu leur vue sur la Chine et ses collines plus vertes s'obstruer de nouveaux éléments de béton et de verre. On se sent forcément minuscules face à cette multitude d'alvéoles qui s'éclairent le soir venu, comme des fenêtres sur des milliers de vies se déroulant en parallèle et en hauteur.
Les parents nous rejoignent le lendemain. La troupe est au complet pour une semaine d'aventures chinoises.
On est tous pas tellement des citadins alors on cherche rapidement l'évasion. Les îles sont l'issue de secours parfaite. A coup de ferrys et de bus, on change de monde.
Ferrys vieux style entre Kow Loon et Hong Kong, des airs désuets à la stambouliote qui m'est si chère
Retour d'abord à Lantau, l'île de l'aéroport. On découvre le petit village flottant de Tai O, baraques de pêcheurs sur pilotis, estomacs de poissons séchés en devanture de tous les magasins. Loin des enseignes de marques internationales et des buildings des banques, on se sent davantage dans un bout de l'image qu'on peut avoir de la Chine.
C'est frit et ça sent le poisson
Jo sceptique quant à la technique de séchage
Maman et
C'est encore à Lantau qu'on se baigne pour la première fois dans l'eau grise de la Mer de Chine. On retrouve cette lumière étrange, dense et lourde. Et des poissons viennent nous chatouiller les pieds qu'on ne voit pas au fond de cette eau trouble, une première pour nous désormais habitués aux eaux translucides caribéennes ou pacifiques..
On connaitre ensuite Lamma, île d'échappée douce des fins de semaines des Hong Kongais, où l'on ralenti l'allure et on profite de la plage jolie, malgré la centrale électrique à peine planquée au fond.
Curieux comme toujours, on questionne à fond Vanessa, la locale de l'étape, la belle du cousin. On reste particulièrement attachés à la question de l'éducation, et on apprend alors de l’hyper-compétitivité et de la pression sur les gamins dès leur plus jeune âge. Dès dix-huit mois, les enfants passent des entretien pour entrer dans les meilleures garderies, qui pourraient les conduire aux meilleures écoles, collège, lycée, puis université... Ci-dessous, une affiche dans le métro vantant les débouchés d'un playgroup, soit une garderie et maternelle.
La suite de la semaine a été plus urbaine. Ci-ensuite, quelques clichés de nos déambulations plus métropolitaines, de marchés en temples pendant les éclaircies, la pluie nous poussant quelques fois à trouver abri dans des musées qu'on recommande allègrement (le musée maritime est superbe, surement pas que pour une famille de marins, et Para-site est un lieu d'expo plus underground et engagé tout à fait recommandé).
A l'étal du poissonnier, le poisson encore frétillant alors qu'on vient de lui couper un filet... Un autre rapport à l'animal I
Un autre rapport à l'animal II
Un autre rapport à l'animal III
Hong Kong park, oasis
On poussera l'exotisme jusqu'à aller vadrouiller du côté de Macao, cette ancienne enclave portugaise désormais seul lieu de Chine où les casinos sont autorisés. Pour fuir la pluie encore, on se réfugie au Venetian où le ciel est toujours bleu et des gondoles baladent les touristes dans des galeries marchandes déguisées en rues vénitiennes.
Cette semaine intense en émotions et découvertes s'est terminée par une tartiflette au trente-sixième sur des airs du Splendide tels que ci-dessous. Et on s'est dit, pour les bretons, rendez-vous dans deux mois et demi, de doux adieux donc...
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